« Une Aga, on croit que c’est un luxe… jusqu’au jour où on vit avec. »

jeudi 6 mars | A la Une, Pianos de cuisson, Agacadabra

Ingrid roule en Dacia par choix, préfère les marchés locaux aux supermarchés et adore recevoir ses amis autour d’une grande tablée le dimanche. Au cœur de sa cuisine en chantier – elle retape une ancienne maison de bourg – la présence d’une silhouette robuste et intemporelle s’impose : une Aga noire, trois fours avec son foyer chaud et réconfortant.

Rencontre avec une ambassadrice inconditionnelle des cuisinières Aga.

Femme de contrastes et de convictions, Ingrid est professeure d’histoire et de relations internationales à Saint-Malo. Elle conserve un attachement profond pour l’Amazonie, découverte à l’âge de 15 ans, et la culture Hmong en Thaïlande dont elle aime intégrer les saveurs dans sa cuisine. Pourtant, c’est pour les produits du terroir breton qu’elle nourrit un amour inconditionnel.

Son piano de cuisson ?

C’est le coeur névralgique de la maison, une source de chaleur et de convivialité où mijotent des plats aux parfums d’épices, des légumes de saison ou le poisson du jour. Ingrid le reconnaît : elle a cassé sa tirelire pour s’offrir ce bijou de fonte. Un choix que certains qualifieraient de déraisonnable… mais qui, pour elle, est au contraire très raisonnable et profondément en accord avec son mode de vie et ses valeurs.

Car derrière cette acquisition, se cache bien plus qu’un simple plaisir culinaire : c’est une philosophie. Un art de vivre. Une réponse aux défis du quotidien et aux exigences de sa vie bien remplie de maman et de femme active. Un choix du cœur, autant que de raison !

Qu’est-ce qui vous a convaincue  d’investir dans une Aga ?

Loin d’être un caprice, cette décision repose sur une conviction profonde : son piano de cuisson n’est pas un simple équipement, mais bien un choix rationnel, une pièce maîtresse dans son quotidien.

« Beaucoup considèrent l’Aga comme une folie réservée à une élite ou bien un achat que l’on repousse à plus tard, une fois que toutes les cases des autres priorités de la maison seront cochées. Moi, je préfère rouler en Dacia et cuisiner sur une Aga. Dès le départ, mon entourage a remis en question l’acquisition de ma cuisinière. Pourquoi investir dans une Aga alors que tant d’autres choses restaient à faire ? On me disait : tu as d’autres priorités dans ta maison !

Moi, j’ai dit non. »

Aga : choix fou… ou hyper rationnel ?

« Vu de l’extérieur, on voit l’Aga comme un caprice, un achat extravagant. En réalité, c’est une réponse hyper pragmatique à des besoins du quotidien. Je pars le matin, je reviens à midi, mon repas est prêt. Quand je reçois des amis, je ne suis pas en cuisine en train de surveiller la cuisson. Je suis avec eux. Je profite d’eux. »

« On oppose souvent cuisine maison et emploi du temps chargé. Comme si bien manger demandait forcément du temps et de l’énergie. Moi, je refuse cette idée ! Aga, c’est un gain de temps incroyable, une réponse à la charge mentale. Elle me simplifie la vie, structure l’organisation des repas. Cela m’apporte une vraie sérénité, une façon de me dire : je prends soin de moi, de ma famille, sans stress.

« Ici, en Bretagne, nous avons des maraîchers avec des produits de très grande qualité. Ce serait dommage de mal les traiter en les cuisant trop vite ou trop fort. Avec Aga, je les mets en valeur. »

Pourquoi votre Aga respecte-t-elle davantage les aliments ?

« Aga, c’est une cuisson lente et douce. Elle sublime les aliments sans les agresser. On ne brusque rien, on préserve les saveurs et les qualités nutritionnelles. Quand je mets une langue de veau à cuire toute la nuit, le matin, elle est fondante, elle a gardé tout son goût, tous ses nutriments.

Question matières grasses, je cuisine presque sans ! Tout cuit dans son propre jus, doucement, sans dessécher. Lorsque je fais revenir un morceau de saumon sur la plaque, il est saisi comme il faut, sans ajout de gras. Même pour les pâtisseries, la cuisson est homogène, jamais agressive.

Revenir à une cuisine instinctive, simple et naturelle !

Pour moi, une bonne cuisine, ce sont des plats simples et de saison, avec peu d’ingrédients. L’Aga encourage cette approche. Elle invite à respecter les rythmes naturels. L’hiver, c’est du chou, des carottes, du poireau. Pourquoi chercher à faire compliqué ?  On ne se dit pas « Qu’est-ce que j’ai envie de manger ? » mais plutôt « Qu’est-ce que la saison me donne ? »

Son histoire avec Aga :

entre souvenirs et saveurs retrouvées

Mon histoire avec Aga débute en Bourgogne, chez l’une de mes tantes. Elle possédait une Aga au bois, vieille d’une cinquantaine d’années. Je l’ai toujours vue cuisiner avec lors des repas de fête. Cette cuisinière faisait partie de sa vie, comme une évidence. Pourtant, à l’époque, je pensais qu’une Aga au bois, dans une grande maison ancienne comme la mienne, n’avait plus sa place dans le monde moderne. Je l’avais reléguée au rang de souvenir.

Quelques années plus tard, en Suisse, des amis m’ont parlé de leur Aga. Dans un climat humide, elle leur offrait une chaleur réconfortante, semblable à celle d’un feu de bois. Plus encore, j’ai découvert qu’elle simplifiait leur quotidien : bien qu’étant des chefs d’entreprise très actifs, ils rentraient chez eux et trouvaient un repas mijoté, prêt à être dégusté.

Ce qui a fini de me convaincre, c’est la transmission familiale. La cuisine a toujours occupé une place centrale dans ma famille. Ma mère vient d’une famille nombreuse, et certaines de mes tantes avaient conservé de vieux livres de recettes, remplis d’un savoir-faire précieux, mais laissés à l’abandon.

Petit à petit, elles me les ont donnés, en me disant : « Toi, tu cuisines comme autrefois, alors prends-les, personne ne s’en sert. »

En les feuilletant, j’ai redécouvert des recettes oubliées, aux temps de cuisson parfaitement adaptés à l’Aga : crème renversée, potage Sévigné, poulardes farcies… Des plats simples et de saison, pensés pour être nourrissants, économiques et adaptés aux grandes tablées.

L’Aga, c’est bien plus qu’une cuisinière. C’est un lien avec le passé, une mémoire culinaire qui se transmet. C’est une invitation à ralentir,  à cuisiner avec patience et soin comme le faisaient nos grands-mères !

En quoi Aga concilie économie et démarche écologique ?

« En termes d’écologie, c’est une vraie réponse !

L’Aga est conçue pour être allumée en permanence, elle optimise son énergie. Contrairement à un four traditionnel qu’on allume et éteint à chaque repas, ici, on utilise une chaleur déjà active. Il n’y a pas de pics de consommation inutiles. J’ai aussi appris à maximiser son usage : je ne la laisse jamais vide. Quand je cuisine un plat, j’en profite pour en préparer d’autres, je cuis des légumes pour le lendemain, je fais mijoter un bouillon. Rien ne se perd, tout est pensé pour éviter le gaspillage.

Au-delà de la chaleur, ma façon de cuisiner s’inscrit dans une démarche écologique puisque j’utilise des produits locaux. J’anticipe, donc je réduis mes déchets. C’est une approche plus consciente et plus réfléchie de la cuisine. Un choix qui a du sens. »

C’était Aga ou une chaudière et des radiateurs !

Quand j’ai acheté ma maison, j’ai fait des devis pour le chauffage : c’était extrêmement cher. L’Aga, elle, chauffe ma cuisine exposée plein nord et diffuse sa chaleur à l’intérieur. En hiver, je n’ai même plus besoin d’allumer le chauffage dans la cuisine. Sa chaleur rayonne et crée une atmosphère enveloppante, bien plus agréable qu’un chauffage classique. Même le postier, quand il entre, s’exclame : « Comme il fait bon chez vous ! ». Les gens sentent qu’il y a quelque chose de singulier chez moi.

Vous dites que votre Aga, « c’est comme une personne »

« C’est vrai. Je l’ai vraiment ressenti le jour où elle s’est éteinte à cause d’un problème d’aération. Mon moral a chuté d’un coup, comme si quelqu’un n’était plus là. Il y a une chaleur, une présence presque maternelle dans cette cuisinière.

D’ailleurs, quand mon fils rentre de pension le vendredi soir, il s’allonge dessus cinq minutes, comme s’il retrouvait un cocon.  C’est un foyer dans tous les sens du terme. Et puis, il y a l’effet sur mes invités. Au début, ils sont intrigués. Ils regardent ce grand bloc de fonte et se demandent si je l’utilise vraiment.

Puis, ils passent à table et là… Ils sentent que ce n’est pas juste une cuisinière, ils comprennent que c’est une façon de vivre ! »

Quel conseil donneriez-vous à pour quelqu’un qui hésite à acheter un piano de cuisson Aga ?

« Bien sûr, c’est un investissement, et c’est normal de prendre un temps de réflexion. Mais à ceux qui se posent la question, je leur dirais : réfléchissez sur le long terme. Une Aga, ce n’est pas une dépense, c’est un choix de vie. C’est du confort, du temps gagné, une qualité de cuisine inégalable. Et surtout, c’est une source de bien-être au quotidien. Tous ceux qui passent chez moi le ressentent. Une Aga, on croit que c’est un luxe… jusqu’au jour où on vit avec. »

Agacadabra !

Encornets mijotés façon Aga, curry breton et riz fondant

La recette d’Ingrid pour 4 personnes

  • 4 petits encornets rouges par personne. Demandez au poissonnier de vous les préparer
  • Curry breton aux algues ou toute autre épice asiatique
  • Sauce soja salée
  • Riz

⭐️ Facile | Rapide | Economique

« Ce plat fait l’unanimité des enfants, ados et adultes par son côté fondant, nourrissant et amusant avec les petites pattes d’encornets ! »

Préparation

  • Mettre un peu d’huile neutre dans votre  cocotte. Dès frémissement, faites saisir les encornets 1 à 2 minutes par face.
  • Ajouter un trait de sauce soja sur les encornets
  • Parsemer de curry breton
  • Mettre à cuire dans le four à mijoter de votre cuisinière Aga de 20 à 30 minutes.  Les encornets vont rendre leur jus. Au delà de 30 minutes, passez le plat dans le four à pâtisser autant de temps que vous voulez.
  • Pendant ce temps, mettez 1mesure de riz par personne pour 2 mesures d’eau.
  • Mettre dans le four à mijoter et à couvert le même temps que les encornets.

Servir quand vous voulez !